Date de construction : 1910 à 1912. Architectes : Ernst Zimmerle et Edouard Schimpf
En 1907, le maire alsacien Rudolf Schwander fait adopter le projet urbain dit "Grande Percée" pour assainir et embellir le centre historique de Strasbourg. Cette opération impliquait la démolition de nombreux immeubles, et donc la nécessité de reloger rapidement plus de 460 familles. En réponse à ce défi, la Ville décide la création d’un faubourg-jardin afin de reloger les habitants des immeubles concernés par la grande percée rue du 22 Novembre. Chaque logement se voie attribué un petit jardin attenant à la maison.
Les travaux commencent en juillet 1910 pour de premiers emménagements fin 1911.
La cité sera réalisée sur 12 hectares . A l'origine, il y avait 420 logements répartis dans 225 constructions de 6 modèles différents autour d'une grande place centrale. On trouvait principalement des logements de 2 pièces (38m²) et trois pièces (env 47m²) et quelques quatre pièces (env 55m²). A noter que les logements disposaient tous de toilettes à l'intérieur, alors que les habitants au centre ville, devaient sortir du logement et parfois même aller dans la cour pour accéder aux sanitaires.
La place des colombes est la place principale, l'axe principal de la cité est la rue Breitlach, et enfin la rue Lichtenberg dans laquelle on trouvait aussi des commerces.
Dès son achèvement, la ligne de tramway est prolongée pour relier ce nouveau quartier au centre-ville. Le terminus se trouvait au niveau du restaurant Coucou des Bois jusqu'en Mai 1960, date à laquelle le tram a été remplacé par le bus n° 14 (de nos jours c'est le 24).
Témoignage émis par une personne ayant vécu depuis 1926 dans un appartement situé Allée David Goldschmidt : "On peut considérer cette cité jardin comme un petit village, la solidarité, l’entraide étaient de mises. Toutes les familles se soutenaient. Il y a eu beaucoup de naissances à la maison. Tous les voisins venaient fêter ces venues au monde. Les sorties en forêt ou au bord du Rhin se faisaient par plusieurs familles entières pendant que leurs maris étaient au travaiL. Les habitants de la cité des « des indiens du Stockfeld » pouvaient compter sur l’aide ou le soutien des autres."
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